Comment lire un diagnostic de performance énergétique ?

Comment lire un diagnostic de performance énergétique

Si le diagnostic de performance énergétique nous est proposé dans les moindres détails, force est d’admettre que la compréhension des informations qui y sont relatées ne sont pas toujours à notre portée. Le DPE est pourtant une étape devenue obligatoire lorsqu’on met son bien immobilier en vente ou en location.

Il se veut être le moyen le plus proche pour nous renseigner sur la consommation énergétique de notre maison et en tirer les conséquences qui s’imposent.

Le DPE devient alors un outil de référence pendant la négociation d’un achat immobilier ou dans le cadre de la rénovation d’un logement.

1 - Vocation du diagnostic de performance énergétique

Le DPE accompagne obligatoirement les ventes immobilières depuis le 01 novembre 2006 et les locations depuis le 01 juillet de l’année suivante.

A partir du 1er Janvier 2018, les diagnostics immobiliers pour la location seront identiques à ceux pratiqués dans le cas d'une vente pour l'intégralité des résidences principales, à l’exception notable du diagnostic relatif à la présence de Termites.

A défaut pour le vendeur de le présenter à son acheteur, la vente peut ainsi être annulée.

Ainsi, le diagnostic de performance énergétique a vocation à compléter le dossier de diagnostic technique du bâtiment au même titre que les diagnostics inhérents au plomb, au gaz, à l’amiante…

La validité d’un DPE est normalement de 2 ans, mais sa mise en œuvre est fortement recommandée lorsqu’un propriétaire engage des travaux de rénovation d’ordre énergétique. Il devra alors faire appel à un prestataire certifié et indépendant pour le réaliser.

Sans entrer dans les détails d’un diagnostic de performance énergétique, on peut d’emblée statuer sur le fait qu’il renseigne à la fois le propriétaire et le locataire sur la consommation énergétique du bien immobilier, qu’il soit neuf ou ancien.

C’est également à travers le DPE que le taux d’émission de gaz à effet de serre d’un bien en particulier est établi.

2 - Utilités du diagnostic de performance énergétique

Grâce au DPE, il devient plus facile de budgétiser sa consommation énergétique et ainsi de prévoir en amont les dépenses à engager dans ce domaine.

On l’utilise aussi à titre d’argumentaire dans le cadre de négociations relatives au crédit d’impôt en vue de la réalisation d’un projet de rénovation énergétique.

Le DPE peut également entrer en jeu lors des pourparlers inhérents à un achat immobilier non seulement pour la négociation du prix de vente, mais aussi pour l’incitation aux travaux de rénovation que l’on souhaiterait en tant que locataire.

Au-delà des différentes parties qui composent un DPE, on y aperçoit aussi des recommandations permettant des économies de dépense énergétique.

A première vue, on pourra y repérer les différents éléments qui équipent la maison en termes de chauffage, de fourniture d’eau chaude, de ventilation aux côtés des différentes sources énergétiques qu’elle utilise, à savoir, l’électricité, le gaz, le fioul…

La consommation énergétique annuelle du logement y est exprimée en Kwh.

Enfin, revenant aux recommandations, elles peuvent aussi bien concerner l’éventualité de remplacement de certains équipements que le choix du système d’isolation, le monitoring énergétique…

3 - Décryptage du DPE

Il faut savoir que les étiquettes du diagnostic de performance énergétique s’apparentent à celles qui se trouvent sur nos appareils électroménagers.

Si l’étiquette énergie apporte les informations sur la consommation énergétique moyenne du bâtiment diagnostiqué, l’étiquette climat est celle qui renseigne sur la quantité de gaz à effet de serre produite.

L’étiquette énergie comprend 7 niveaux allant de A à G et auxquels on ajoutera les chiffres de consommation, exprimés en KwhEP par m2 soit en kilowatt par heure par énergie primaire. Ces chiffres tiennent compte de l’énergie utilisée pour la production et le transport de l’électricité.

Le chiffre A signifie que le logement est économe en énergie, contrairement au chiffre G qui indique une consommation énergétique couteuse.

La consommation énergétique globale s’obtiendra ensuite en multipliant les KwhEP par la surface en m2 du logement et le prix par Khw de l’électricité.

Enfin, revenant à l’étiquette climat, on notera que la lettre A indique une bonne performance d’émission de gaz à effet de serre alors que  la lettre G indique tout le contraire.

L’étiquette climat s’exprime en kilogramme par m2 et par an, soit en égCO2/m2/an.